22ème session des Journées Cinématographiques de Carthage

« Nous tenons à présenter le meilleur »



Très attendue par les cinéphiles et les hommes et femmes du cinéma, cette 22ème édition des J.C.C. pourra  enfin commencer le 25 Octobre avec une panoplie de longs et courts métrages, de documentaires et de découvertes du cinéma mondial.

Démarrant plus tard que de coutume, les journées cinématographiques de Carthage ont revêtu cette année un coté mystérieux qui a rendu les gens  de plus en plus impatient de connaître la programmation.      Bien que  les malheureuses fuites aient  révélé des infos exclusives avant le jour J, la conférence de presse a rendu public le programme final de ces journées et les grands axes sur lesquels a  travaillé l'équipe.

Selon l'équipe organisatrice présidée par Dorra Bouchoucha, cette année, les classiques côtoient les nouveautés et le programme répond à tous les goûts. La compétition officielle qui se jouera entre 18 longs métrages et 9 courts métrages, aura pour jury de grands noms : Yasmina Khadra ( écrivain) de l'Algérie, , Ezzat Al Alayli ( acteur de l'Egypte),  Rahmatou Keita (cinéaste) du Niger, , Nouri Bouzid ( cinéaste) de Tunisie, Ismael Lo (chanteur ) du Sénagal, Emmanuel Béart ( actrice) de la France , et Sandra Den Hammer ( directrice du Musée du cinéma d'Amsterdam) des Pays Bas. Le jury pour  les 16 vidéos longs métrages se ra composé de Alya Arasoughly réalisatrice palestinienne de documentaires, Doris Hegner en charge de la maison des cinémas du Monde à Berlin, Félix Samba N'dyia cinéaste sénégalais et spécialiste du documentaire, Ridha Béhi cinéaste tunisien et Nadia Kamel cinéaste documentariste égyptienne. Parmi les invités V.I.P. qui seront de la fête,  on cite Khaled Nabaoui, Jean Claude Carrière, Nicole Garcia, Jeanne Moreau et Frédéric Mitterrand.

Mr Tarek Ben Chaabane, le responsable de la table ronde qui réunira des formateurs universitaires et des réalisateurs a expliqué le but de cette rencontre «  qui va débattre de la question de l'impact du numérique sur la production de films à petits budgets et leur qualité ». L'atelier projet qui se déroulera les 27 et 28 octobre réunira un jury composé de Marco Mueller de l'Italie, Michel Reilhac de la France , Camilla Larsson de Suède, Souad Hussein de Djibouti et Hichem Rostom de la Tunisie , jury chargé de sélectionner 7 films parmi 10 projets de cinéastes africains et arabes qui bénéficieront de subventions pour réaliser leur film.  La nouveauté est le « Producer's Network » , une rencontre entre institutions de production et de financement et des porteurs de projets qui permettre à ces derniers de trouver des fonds pour leur projet. Un autre inédit est le prix du meilleur scénario qui sera attribué par l'AlECSO .

Quant aux sections parallèles, le programme prévoit un volet hommage avec « Palestine contre l'oubli » , pour rappeler les 60 ans de la Nakba avec 11 documentaires , des archives et des portraits d'intellectuels palestiniens, un hommage aussi à Humbert Balsan, le producteur  français décédé il ya quelques temps, et cela à travers la projection de 12 films parmi lesquels « le destin » de Youssef Chahine et «  intervention divine » de Elia Soulimane .

Une autre section parallèle s'intéressera au cinéma turc que Dorra Bouchoucha a comparé au cinéma tunisien de par les difficultés qu'il rencontre. Les films seront des  films d'auteurs turcs contemporains. Le cinéma algérien quant à lui, bénéficiera d'un « gros plan », puisque il a connu un grand essor depuis deux ans.

Encore une nouveauté peut être dictée  par la situation  de la production cinématographique dans de nombreux pays , la section de film low budget d'Afrique et d'Irlande, qui comme son nom l'indique s'intéressera aux films aux budgets limités.

Le classique Panorama sur le cinéma tunisien nous fera découvrir lors de  cette session, des courts métrages tournés en 35mm , des vidéos longs métrages et des longs métrages. Le cinéma du monde avec la participation de 18 nationalités, promet  de grands moments avec le célèbre «  entre les murs » de Laurent Cantet et «  Vicky Christina Barcelona » de Woody Allen.

La projection se fera sur 11 salles, le Mondial pour la compétition officielle, le Rio pour la 2ème projection et le 4ème Art pour les vidéos. Des salles qui ont bénéficié de réaménagement pour l'occasion . Ainsi, tout le monde, les cinéphiles, les curieux et les « là par hasard », pourront vivre tout au long des 8 jours au rythme du cinéma et des salles obscures qui nous manquent tant.

Hager ALMI