Ridha BEHI : Directeur du Festival


				
				Ridha BEHI : Directeur du Festival

Rêvons ! Vivons !

Après le succès de la session 2020 des Journées Cinématographiques de Carthage, organisées dans la tourmente de la Covid 19, le Ministère des Affaires Culturelles m’a renouvelé sa confiance pour assurer de nouveau la direction des J.C.C 2021.

Ce n’est un secret pour personne que la tenue de la session 2020 dans des conditions sanitaire, économique et sociale exceptionnelles, fut un grand défi. Mon équipe et moi nous nous sommes battus pour ne pas suspendre le festival alors que d’autres manifestations internationales, y compris de grande envergure, ont dû abdiquer face à l’épidémie.

Cette année aussi, et avec un nouveau comité directeur, nous sommes déterminés à organiser les JCC, en assurant toutes les conditions de réussite de notre festival afin de satisfaire le désir inébranlable de nos partenaires professionnels de montrer leurs films, de les faire circuler et de les partager avec le public exceptionnel des JCC.

Mon parcours de cinéaste n’a eu de cesse de me rapprocher d’un public cinéphile exigeant et remarquable. Un tel public mérite qu’on soit à la hauteur de ses attentes et de ses aspirations à voir son festival perdurer, briller et rayonner. Nous veillerons à assurer toutes les conditions sanitaires afin de préserver la santé de tous et nous sommes dévoués pour accorder à notre public, fidèle et attentif, le plaisir de voir les salles de cinéma ouvertes de nouveau et ses écrans illuminés par les meilleures créations cinématographiques arabes, africaines, méditerranéennes et internationales.

Rêvons ! Vivons ! Tel est notre crédo pour cette nouvelle session JCC 2021 que nous voulons joyeusement engagée, toujours ancrée dans les réalités complexes du monde, toujours concernée par les causes justes et immanquablement tournée vers le devenir et l’espoir !

Les JCC tirent une grande fierté d’être un festival ancré dans la durée et investi d’un engagement et d’une mission culturelle jalousement préservés depuis sa création. Cette année, nous renouvelons ce rendez-vous avecplus de joie, de vivacité, d’innovations et de découvertes.

Rêvons ! Vivons ! Faisons ensemble des JCC l’espace de l’intelligence, de l’émotion, du partage et de la résistance et de cette session 2021 le lieu de la vie renouvelée et indomptable.

Ridha BEHI
Directeur du Festival



Kamel Ben Ounès : Directeur Artistique


				
				Kamel Ben Ounès : Directeur Artistique

Les JCC sont dotées d’une vocation et des objectifs. D’un côté, les JCC contribuent à promouvoir et à donner une visibilité aux films arabes et africains, particulièrement ceux qui sont nettement ancrés dans les préoccupations sociales et culturelles de nos pays respectifs. De l’autre, elles renforcent et soutiennent un des grands atouts du festival : la cinéphilie avertie et exigeante de son public.

Dans ce sens, les JCC s’évertuent à offrir une programmation dont la devise, telle qu’elle a été forgée et défendue par les fondateurs des Journées : la Culture de l’élite pour tous. Autrement dit, un cinéma de qualité où l’engagement moral et politique du cinéaste doit être servi par une réelle recherche formelle et esthétique. Dans cette perspective, nous nous proposons d’opter pour des choix artistiques, selon une approche où la fidélité aux fondamentaux du festival n’exclut pas la volonté d’innover et de répondre aux exigences et aux défis de l’actualité.

Nous allons, d’abord, porter une attention particulière aussi bien aux œuvres des cinéastes confirmés du cinéma arabe et africain qu’aux expériences originales, voire audacieuses des jeunes talents, parce que Carthage se veut un espace de rencontre entre les générations et une heureuse opportunité d’échange et de débat entre cinéastes, critiques et cinéphiles. D’où un riche florilège concocté d’hommages, de master class et d’ateliers de projets avec la participation de cinéastes et critiques, étudiants et cinéphiles. Puis au cœur de ce concert d’échanges, nous avons programmé un colloque dont le thème interpellera forcément les professionnels du Sud : Quel avenir pour notre cinéma dans le monde des plateformes ? ».

Ensuite, tout en procédant à collecter une pertinente sélection des films pour nos différentes sections (compétitions officielles, cinéma du monde, séances spéciales, ciné-promesse, etc.), le festival saisit l’occasion de la tenue du sommet francophone en Tunisie, à Djerba, en novembre 2021, pour organiser, en collaboration avec l’OIF, une manifestation digne de cet événement où seront programmés un choix des films des pays membres de la Francophonie, ainsi que des tables rondes et des conférences.

En même temps, la focalisation sur le cinéma du Sud, en tant que vocation fondamentale du festival, n’est nullement un repli sur soi, mais plutôt une ouverture sur le cinéma du monde, sur une culture plurielle, diverse et donc un appel à l’universel. C’est dans ce sens que nous avons programmé, à coté de la section cinéma du monde, un focus consacré à un pays du Nord, en l’occurrence le cinéma belge.

D’autres sections parallèles sont également proposées dont l’objectif est d’essayer de toucher une large frange du public tunisien qui ne peut être présent, pour une raison ou une autre, dans l’enceinte dédiée au festival. Notre désir est que ce programme donne l’opportunité aux cinéphiles, comme aux professionnels de réfléchir sur la mission éducative du cinéma, sur sa vocation comme témoin de notre environnement et surtout comme un levier d’intelligence et de vigilance face aux convulsions historiques de notre époque.

Kamel Ben Ounès
Directeur Artistique