CNCI
JCC 2022

Panels 1

Le Patrimoine cinématographique arabo-africain est-il en danger ?



La sauvegarde du patrimoine cinématographique et audiovisuel de l’Afrique et du monde arabe n’a que très récemment fait l’objet d’une attention particulière et encore seulement dans certains pays malgré le fait que ce patrimoine soit menacé par le processus de dégradation des supports, mais aussi par la perte matérielle de films d’archives, voire l’absence ou l’insuffisance de la traçabilité des ayants droits. Les archives cinématographiques sont un patrimoine précieux du pays nécessitant une préservation. Leur numérisation est alors nécessaire mais rencontre une grande difficulté.

Ce panel abordera les enjeux politiques, technologiques, infrastructurels, économiques et en matière de ressources humaines, auxquels sont confrontées les archives cinématographiques et audiovisuelles africaines et arabes, et ce en faisant un état des lieux, celui des expériences déjà entamées et les solutions envisagées.



Alex Moussa Sawadogo

Alex Moussa Sawadogo

Burkina Faso

Alex Moussa Sawadogo œuvre depuis plus de quinze ans à la promotion du cinéma africain. En 2007, il lance la première édition du Festival Afrikamera à Berlin puis, en 2016, il crée le Ouaga Film Lab, un laboratoire de développement et de coproduction de films au Burkina Faso. Il est le gestionnaire du Fonds Jeune Création Francophone depuis sa création en 2017. Il est aujourd'hui Délégué Général du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou.

Catherine Ruelle

Catherine Ruelle

France

Grand reporter, critique et auteure, Catherine Ruelle a produit, de 1982 à 2012, sur RFI, Cinémas d’aujourd’hui, cinémas sans frontières, autour du cinéma des 3 continents ; une émission devenue culte au fil des années.
Avec RFI et l’association Racines, elle a initié dès les années 80 des festivals dédiés aux cinémas d’Afrique et des ses diasporas, au Centre Georges Pompidou, au Forum des Images, à la Cinémathèque de Paris, mais aussi à Cuba, à Gorée, à Nairobi, à Port au Prince ou à Port Harcourt, ainsi que des ciné-clubs au Musée Dapper, ou des Ciné-Contes avec Makéna Diop.
Elle a co-écrit plusieurs ouvrages de référence consacrés aux cinémas d’Afrique, dont« Cinéastes d’Afrique Noire », (Cinémaction N°3 1978), avec Guy Hennebelleou « Afriques 50, singularités d’un cinéma pluriel » en 2005 avec le Fespaco.
Membre de commissions d’aide du CNC, jurée dans de très nombreux festivals dont la Semaine de la critique 1981 ou le Fespaco 1995, (président du jury Sembène Ousman), elle intervient comme modératrice dans de nombreux festivals en France et sur le continent africain.

Léa Baron

Léa Baron

France

Léa Baron a rejoint la Cinémathèque Afrique de l'Institut français en 2019 et a notamment pu suivre les projets cinéma de la Saison Africa 2020, coordonner la restauration de films et travailler à leur valorisation dans le monde en lien avec les ayants-droits.
Diplômée d'un master de Coopération Internationale Afrique Moyen Orient à l'Institut des Mondes Africains à la Sorbonne Paris 1. Elle a travaillé entre 2017 et 2018 à l'Alliance française de Kaolack au Sénégal où elle s'occupait notamment de la programmation cinéma.

Kassem Hawal

Kassem Hawal

Irak

Kassem Hawal est un réalisateur irakien actuellement installé aux Pays-Bas. Il est né en 1940 à Al Basra, en Irak. Il a étudié le théâtre et la mise en scène à l'Institut des Beaux-Arts de Bagdad. Il a quitté l'Irak en 1970 et s'est rendu au Liban et en Syrie, où il s'est concentré sur la réalisation de films politiques. Il a également travaillé sur des films de l'OLP. Il a réalisé 28 documentaires et cinq longs métrages. Très actif dans les arts et la culture dans le monde arabe, il a été récompensé par des distinctions dans plusieurs festivals de cinéma et des organisations culturelles et non culturelles, pour son rôle dans la culture arabe et humanitaire.



Naja Al Ashkar

Naja Al Ashkar

Liban

Co-fondateur de Nadi Li Kol Nas qui s’active à préserver le patrimoine culturel du Liban, particulièrement dans le domaine du cinéma, à le garder vivant et à rassembler les jeunes autour de ses figures fondatrices. Il a travaillé en tant que producteur exécutif sur plusieurs courts métrages (notamment des films sur : Borhan Alawiya, Maroun Baghdadi, Christian Ghazi, Omar Zeeneh...) Il est actuellement en train de créer une maison du cinéma qui comprendra une collection d'archives sur le cinéma libanais et arabe. Cette maison du cinéma sera un lieu public pour les étudiants, les jeunes, les chercheurs et les cinéphiles.

Hedi Jallab

Hedi Jallab

Tunisie

Historien et professeur de l’enseignement supérieur. Directeur général des Archives Nationales de Tunisie. Il a été président de l’Association Internationale des Archives Francophones ainsi que membre du Comité International consultatif «Mémoire du monde » UNESCO.

Mounira Ben Hlima

Mounira Ben Hlima

Tunisie

Mounira Ben Halima, directrice générale des arts scéniques et des arts audiovisuels au sein du ministère des affaires culturelles. Elle a été chargée, d'abord, de la gestion de la filmothèque et de la coordination avec les associations de cinéma, et ensuite, de la gestion de la participation tunisienne aux festivals internationaux de cinéma, tels Cannes, Berlin, Venise et autres. Elle a été responsable de la Direction générale de l’action culturelle. Elle a été secrétaire-générale du Festival international du film amateur de Kélibia, durant cinq éditions.